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La bataille de l’eau à EST-ENSEMBLE, une longue histoire

La coordination Eau Ile de France revient dans un papier très détaillé sur une histoire de plus de dix ans : la question de l’eau et la bataille citoyenne pour une gestion publique de ce bien commun dans notre territoire.

Nous reprenons ci-dessous de longs extraits et vous invitons à aller le lire dans son intégralité sur le site de la coordination.

eau bien commun

 » A sa création en 2010, la communauté d’agglomération Est Ensemble décide d’assumer l’exercice de la compétence eau. Un choix volontaire qui marque tout l’intérêt des élu.e.s pour la gestion de ce bien commun essentiel ; un intérêt jamais démenti depuis dix ans et partagé largement par les citoyen.ne.s du territoire. Ce choix est rapidement interrogé devant les conséquences juridiques et opérationnelles, alors largement méconnues, d’un tel acte.

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Gestion publique de l’eau. La mobilisation fait reculer Santini.

Jeudi dernier, à l’appel de la Coordination Eau Île-de-France et des collectifs eau publique d’Est Ensemble, une soixantaine de citoyens ont bloqué l’entrée principale de l’usine des eaux de Choisy-le-roi où devait se tenir une réunion du SEDIF.

Cette action fait suite à la lettre ouverte adressée par 100 élu-es d’Est Ensemble, demandant au président du SEDIF André Santini de ne pas exclure leur territoire de la convention provisoire signée en 2017 entre le SEDIF et les trois territoires (Est Ensemble, GrandOrly-Seine-Bièvre et Plaine Commune) qui tous trois ont refusé d’adhérer au syndicat.

M. Santini, menaçait les usagers d’une hausse massive des tarifs de l’eau avec la rupture immédiate de la convention.

Le comité syndical du SEDIF a finalement décidé de maintenir la convention jusqu’à la fin de la durée initialement prévue, c’est à dire fin 2019. C’est un succès à mettre au compte de la mobilisation des comités eaux publique de nos communes et de l’action collective.

En 2019 les trois conseils de territoire seront amenés à décider de leur futur mode de gestion de l’eau, à confirmer leur sortie du SEDIF et leur choix de la gestion publique.

Gestion publique de l’eau : La grande stagnation !

La coordination EAU – Ile de France revient sur son blog sur le rapport annuel publié par le SEDIF.  Où l’on apprend que loin d’avancer le dossier de la gestion publique de l’eau aurait tendance à stagner…

Le rapport annuel sur la qualité et le prix du service public de l’eau potable présenté par le Syndicat des Eaux d’Île de France (SEDIF) pour l’année 2017 s’intitule « l’eau en mouvement », un comble pour un organisme aussi sclérosé que le SEDIF!
Avec cette luxueuse brochure en papier glacé, nous nageons dans la communication et l’idéologie à gros bouillons, quitte à s’éloigner des rivages de la réalité.

Cela commence par un focus sur une étude sur la sécurisation et l’interconnexion des réseaux entre les différents opérateurs qui existait déjà avant 2017.  Une façon d’introduire le projet défendu par le SEDIF, d’un « Grand Paris de l’eau » pour mutualiser les moyens de production d’eau potable en Ile-de-France, projet qui ne fait l’objet d’aucun accord. C’est un « grand projet inutile », a même affirmé la Ville de Paris. Un projet chiffré pour l’Île-de-France à 500 millions d’euros selon le SEDIF (et sans doute à bien davantage en réalité) qui viendraient gonfler la facture d’eau des usagers.

>>> Lire la suite sur le blog de la coordination Eau Ile de France.

Véolia généreux ? …uniquement avec ses actionnaires !

http___o-aolcdn-com_hss_storage_midas_690e6fae0de2887153d95e3b096c2a31_206371260_cac40oxfamOxfam et le Bureau d’analyses sociétale pour une information citoyenne (Basic) viennent de publier un rapport conjoint intitulé « CAC 40 : des profits sans partage».

La France y est ciblée comme le pays au monde où les entreprises cotées en bourse reversent la plus grande part de leurs bénéfices en dividendes aux actionnaires. Nous vous invitons à lire le rapport et ses annexes mais nous voudrions vous signaler la présence dans la liste d’une entreprise chère aux gervaisiens, Véolia.

Le leader mondial de la gestion de l’eau est dans le groupe de tête de ceux qui ont versé les taux les plus élevés de redistribution des bénéfices en dividendes aux actionnaires (à côté d’Engie).

Alors Véolia généreux ? Pas avec les citoyens que nous sommes ! C’est une raison supplémentaire de rejoindre le Collectif Eau publique créé au Pré qui milite à côté de la Coordination Eau Ile de France pour que la gestion de notre eau soit en régie publique.

Source : http://www.oxfamfrance.org/communique-presse/justice-fiscale/profits-record-cac40-plus-des-deux-tiers-des-benefices-ont-ete

Pour rejoindre le Collectif eau publique, écrivez à
« eaupubliqueaupre@gmail.com »

Régie publique de l’eau : les engagements du maire

Pour une régie publique de l'eau
Pour une régie publique de l’eau

A l’occasion du conseil municipal du 12 février, les élus AGA ont déposé une question au maire pour connaître les étapes du chantier de mise en place d’une régie publique de l’eau.  Ils voulaient aussi savoir de quelle façon la population d’Est ensemble serait associée à l’avancée de ce projet.

Voici ses réponses.

Après avoir réaffirmé qu’il est à l’initiative des démarches faites pour sortir du Sedif, Gérard Cosme, maire du Pré-Saint-Gervais et président d’Est ensemble, rappelle que la loi affirme que ce sont les territoires qui ont cette compétence, même si les villes ont la possibilité d’adhérer au Sedif indépendamment du territoire.

Parmi les territoires concernés, ont réadhéré individuellement au Sedif :

  • La moitié des villes du territoire 12 (Orly) (qui a 4 formes différentes de distribution d’eau sur son territoire);
  • 3 villes de Plaine Commune ;
  • 1 ville d’Est ensemble (Noisy le Sec) se prépare à faire de même.

Deux études ont déjà été conduites dont la dernière par un cabinet indépendant du Sedif, pour un coût de 100.000 euros. Leurs résultats sont toujours valides (peut-être feront l’objet de mises à jour), mais ne nécessitent pas de nouvelle étude.

Ces études seront présentées au débat public avec l’aide d’un cabinet.

La difficulté est d’avancer avec les autres territoires (c’est indispensable), malgré les particularités de chacun d’eux.

Le préfet de région a confirmé sa volonté de limiter le nombre de syndicats de gestion de l’eau (plus de 300) et estime que leur pertinence doit être décidée à l’échelle du territoire métropolitain.

La ville du pré-Saint-Gervais sera associée à cette réflexion mais ne sera pas un territoire de compétences. Il adresse un « clin d’œil » compréhensif à ceux qui ont posé les affichettes du 21ème vœu, mais répète que tout ça ne se joue pas au Pré.

Pour le maire, de tels sujets doivent être traités au niveau métropolitain. Réaffirme sa volonté de faire de l’eau un bien public.

Reviendra sur le sujet fin mars.

 

Pour l’Eau, une nouvelle réunion publique

Le « Collectif Eau du Pré-Saint-Gervais » nous invite tous à une nouvelle réunion publique le lundi 5 mars à 20h sur la Terrasse de la Maison des Associations (3 place Anatole France au Pré). Le collectif a invité Gabriel Amard (co-président de la coordination Eau Bien Commun France) et Jean-claude Oliva (président de la coordination Eau Ile de France) à venir débattre avec nous de ce qu’on pouvait attendre d’une gestion publique de l’eau.

Mais rappelons les derniers épisodes . . .
– le Conseil de Territoire d’Est-Ensemble a voté le 19 décembre 2017 de ne pas ré-adhérer au SEDIF pour les 2 années à venir en continuant à être fourni en eau par Véolia. Ces 2 années doivent être mises à profit pour déterminer comment mettre en oeuvre la future organisation qui deviendra définitivement opérationnelle en 2023 ! l L’objectif est de mettre en place régie publique par territoire, coopérant entre elles et avec Eau de Paris. De tout cela le collectif Eau du Pré nous a informé et on peut relire le tract qu’il a diffusé.
– notre maire  a affirmé dans le « Prévoir » de janvier-février 2018 son attachement à la gestion publique de l’eau.

Il faut continuer à soutenir le Collectif Eau du Pré, la Coordination Eau Ile de France dans leurs actions et qu’ils s’assurent que les engagements pris sont respectés, que les études indépendantes sont menées et qu’on prépare la gestion publique tant attendue.

>>> Lire le tract du Collectif Eau du Pré

Reunion eau

Gestion publique, le Pré-Saint-Gervais en veut !

Pour une gestion publique de l'eau

Voici le voeu soumis au vote du conseil municipal du 29 juin au Pré-Saint-Gervais

Parce que l’eau n’est pas une marchandise, mais un bien commun.

Dans notre ville, l’eau qui coule des robinets est gérée par la multinationale VEOLIA. Avec la création de la Métropole du Grand Paris et des Établissements Publics Territoriaux (EPT), une possibilité existe pour que la gestion de cette eau redevienne publique… si les élus du Pré-Saint-Gervais le demandent et si les élus d’Est Ensemble le décident. Continuer la lecture de Gestion publique, le Pré-Saint-Gervais en veut !

La remunicipalisation de l’eau ? Nous avons montré que c’était possible

Ancienne adjointe au maire de Paris et présidente d’Eau de Paris entre 2001 et 2014, Anne Le Strat a mené la remunicipalisation de l’eau dans la capitale. Elle vient de publier un livre dans lequel elle raconte  sa « bataille » contre les multinationales.

MultinaionalesUne bataille gagnée qui est aussi un plaidoyer pour le service public.  Anne Le Strat y revient dans une longue interview au magazine « Regards ». Extrait.


Aviez-vous d’emblée l’objectif de faire revenir l’eau sous une gestion publique ?

Je l’avais dans un coin de la tête, car je défendais par principe la gestion publique, mais ce n’était pas un engagement de campagne du maire. En revanche, il y avait une volonté de reprendre le service en main, c’est-à-dire de rétablir la puissance publique en recréant une administration qui contrôle le service, de recadrer progressivement les contrats qui n’arrivaient à échéance qu’une dizaine d’années plus tard… Assez rapidement, je me suis demandée si l’on pouvait casser les contrats, mais les services juridiques de la ville ont estimé que cela aurait un coût trop important. Il fallait donc procéder par étapes.

Qu’est-ce qui vous a convaincue que la remunicipalisation s’imposait ?

La prise de conscience, au travers de l’exercice de mes responsabilités, des dérives et des abus de la gestion déléguée au privé : manque de contrôle, absence de transparence financière, attribution des missions lucratives au privé, entretien insuffisant des réseaux, absence d’évaluation du service, etc. Mais en premier lieu, l’existence de trois opérateurs pour une ville comme Paris m’est apparue comme n’ayant aucune logique technico-industrielle. Cette division était le résultat d’une décision éminemment politique, de la part de l’ancien maire Jacques Chirac, consistant à partager le gâteau en accordant la rive gauche à la Lyonnaise des Eaux et la rive droite à la Générale des Eaux. Au-delà des arguments politiques en faveur d’une gestion – celle d’un bien aussi essentiel que l’eau – maîtrisée par la puissance publique, il y avait donc des arguments, techniques, économiques et démocratiques pour la création d’un opérateur public.

« Le modèle mis en œuvre à Paris est supérieur au modèle privé sur tous les points, et démontre qu’un service public peut être efficace et moderne »

Comment voyez-vous l’avenir des mobilisations en faveur de la remunicipalisation de l’eau ?

Un mouvement a été enclenché, on parle d’une « vague de remunicipalisations ». Même si en réalité elle n’est pas massive et que les conséquences sur le chiffre d’affaires des opérateurs sont limitées, l’impact global sur le marché de l’eau est considérable. Sans nécessairement appliquer la menace du retour en régie, les villes disposent désormais de puissants leviers de négociation qui leur permettent d’obtenir d’importantes baisses de prix, des améliorations du service, des contrats d’objectifs, etc. Nous avons montré que c’était possible : là réside notre principale réussite…

>>> Lire l’intégralité de cet entretien sur le site de la revue « Regards ».

{Invitation} Le documentaire « Vague citoyenne » en avant-première

Le documentaire Vague Citoyenne de François Guieu sort enfin à l’occasion de la journée mondiale de l’eau qui aura lieu ce dimanche 22 mars.

Vague

Venez voir ce documentaire avec des images inédites de la lutte à Est Ensemble… en avant-première dimanche au  Pavillon de l’Eau… Continuer la lecture de {Invitation} Le documentaire « Vague citoyenne » en avant-première

Les coupures d’eau sont illégales

La Gazette des Communes s’interroge dans un billet juridique posté sur son site sur l’amnésie des sociétés délégataires de service public… La solution on la connait :le retour en régie publique.

EauPar une décision du 25 septembre 2014, le tribunal d’instance de Soissons a condamné la Lyonnaise des eaux, filiale de Suez Environnement, à verser plus de 8500 € d’amende et a interdit au distributeur de couper l’alimentation en eau à des particuliers… Continuer la lecture de Les coupures d’eau sont illégales