Archives par mot-clé : dépenses publiques

Maîtriser les dépenses : une fierté ?

Le budget 2020 du Pré-St-Gervais, dernier budget de la mandature, a été présenté au conseil municipal le 24 février.

Comme à l’accoutumée, la majorité municipale s’est félicitée de la maîtrise des budgets et notamment du budget de fonctionnement de la ville. Dans le même temps, de nouvelles dépenses de fonctionnement ont été annoncées (entre autres, recrutement d’un préventeur et de trois médiateurs).

Les élus À Gauche Autrement ont fait remarquer que les dépenses de fonctionnement sont aussi des ressources pour beaucoup d’habitants, notamment les moins riches, qui ont grand besoin que le service public reste de qualité. Ils ont donc demandé quelles étaient les contreparties des dépenses supplémentaires  : quels services rendus au public au quotidien allaient voir leurs moyens diminuer ?

Réponse : les dépenses de fonctionnement ont légèrement augmenté et donc il n’y a pas eu de poste affecté par les nouvelles dépenses.

Tout comme l’année dernière, nous avons dénoncé l’absence de préparation en commun, de présentation de ce budget à l’avance. Nous sommes supposés l’éplucher en 5 jours, sans disposer des éléments pour pouvoir apprécier certains choix.

Cette séance de préparation que nous réclamons depuis des années avait fini par être mise en place deux années consécutives. Puis elle a disparu, malgré la promesse réitérée l’année dernière de la tenir cette année.

Le maire concède que lors de la prochaine mandature, une conférence de préparation du budget devra être organisée avec les oppositions en amont (vieille promesse éternellement non tenue, comme on lui a fait remarquer). Eh bien, voilà un engagement pour le prochain maire… ou la prochaine mairesse,

Dans le programme d’à Gauche Autrement chaque année, un débat public aura lieu au moment de l’élaboration du budget qui traduit les priorités de la majorité (ressources et dépenses) pour  l’année suivante.

En attendant, pour ces raisons, nous avons voté contre le dernier projet de budget de la majorité sortante.

 

 

Des chiffres et des retraites

« Des données économiques incontestables… » L’argumentaire du premier ministre pour justifier l’urgence de la réforme des retraites a piqué au vif des fonctionnaires de l’institut national de la statistique ( INSEE).

Dans un précieux document intitulé « des chiffres pour en débattre », un comité de mobilisation de la direction générale de l’Insee, soutenu par les sections CGT, FO et SUD produit une analyse qui met sérieusement à mal l’argumentaire du gouvernement d’Emmanuel Macron.

Quatre pages qui rappellent quelques chiffres fondamentaux, afin que les citoyens s’en saisissent et comprennent l’enjeu d’un refus collectif de la réforme régressive en cours.

A lire et faire circuleranalyse retraites

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Hervé Le Bras : « Sur les retraites, il n’y a aucune urgence à prendre des mesures d’économie »

Hervé Le Bras est  démographe, chercheur émérite à l’Institut national d’études démographiques (INED), et un historien enseignant à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS). Il avait animé il y a quelque temps de cela une réunion publique organisée par À Gauche Autrement au Pré Saint-Gervais sur l’électorat de l’extrême droite.

Hervé Le Bras vient de signer une tribune dans Le Monde qui met à mal les arguments du gouvernement d’Emmanuel Macron pour imposer une réforme des retraites contestée par une grande majorité de Français.

L’évolution démographique et les différentes hypothèses formulées dans le rapport du Conseil d’orientation des retraites démontrent, selon le chercheur, que l’équilibre du système n’exige pas de mesures financières importantes, telles que l’instauration d’un âge pivot.

À l’unisson, les membres du gouvernement, Édouard Philippe en tête, clament que notre système de retraite est au bord du gouffre et que l’instauration d’un âge pivot est une mesure incontournable pour le sauver. Ils brandissent à cet effet le dernier rapport du Conseil d’orientation des retraites (COR). Or la lecture du rapport ne donne pas l’impression d’une urgence absolue. Dès son premier graphique, le COR montre que les dépenses du système de retraite, qui dépassaient encore 14 % du PIB en 2016, sont passées au-dessous (13,7 % en 2018). Quelle que soit la croissance économique, atone ou vigoureuse, elles ne dépasseront pas 14 %, à l’horizon de la projection en 2030.

Hervé le bras

Ensuite, les graphiques du rapport du COR estiment le solde du système selon trois hypothèses. Dans le cas le plus souhaitable où l’État maintiendrait ses interventions financières au taux actuel, le déficit en 2023 ne serait que de 0,2 % du PIB, deux millièmes autrement dit, ou 5 milliards d’euros. Quand on a vu l’État lâcher 17 milliards pour calmer la révolte des « gilets jaunes », il ne semble pas qu’un déficit de 5 milliards soit insurmontable et qu’il ne puisse pas être résorbé par des mesures paramétriques relativement modestes, en réunissant vers 2022 les partenaires sociaux pour en décider à court terme, en connaissance de cause…

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Police municipale, nouveau conservatoire, conseil participatif

Pour le citoyen lambda, un conseil municipal, c’est l’endroit où l’on discute et où l’on tranche sur les principales affaires de la ville, où l’on apprécie les choix qui ont été faits. Eh bien, ce n’est pas si évident que cela. Quelques exemples…
Depuis des années, les élus d’A Gauche autrement se heurtent à la majorité municipale sur la fonction du conseil municipal. Là où nous souhaiterions pouvoir être informés et échanger sur les principales affaires de la ville, la majorité municipale limite la fonction de ce conseil aux seuls points qui nécessitent un vote du point de vue de la loi. Et il se trouve que certaines affaires importantes de la ville ne nécessitent pas ce vote. Donc on n’en parle pas !

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Frondeurs… mais pas trop

budgetLundi soir 18 février, débat au Conseil municipal sur le Rapport d’orientation budgétaire pour 2019 – avant le vote du budget qui aura lieu quelques semaines plus tard. Au début de ce rapport, un exercice obligé : dix pages de synthèse de la situation économique, en France et dans le monde. Des constats assez généraux, qui mènent droit à cette conclusion concrète, pour la commune : va falloir « maîtriser les dépenses ». Continuer la lecture de Frondeurs… mais pas trop

Un budget… sans vrai débat

Budget pré saint gervaisLe débat d’orientation budgétaire (DOB pour les spécialistes) s’est tenu lors de la séance du conseil municipal du 19 mars 2018.
De débat, il n’y a pas vraiment eu.
Si la majorité municipale fait désormais usage d’une moins grande retenue à diffuser les éléments pour comprendre la construction du budget de la Ville (et nous le reconnaissons, même si ce n’est rien que de normal), on ne peut que constater l’affadissement de cette séance.
Peut-on faire autrement ? A quoi pourrait ressembler un conseil municipal qui soit autre chose qu’une chambre d’enregistrement ? Nous y reviendrons.

Investissements : du nouveau au conseil municipal du 12 février


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La commune du Pré Saint-Gervais a fait une demande de subvention au titre du contrat d’aménagement régional pour deux projets :

  • la réhabilitation et l’extension de l’école Rosa Parks,
  • la création d’une structure dédiée aux 18/25 ans au 36, rue André Joineau.

L’investissement pour l’école a déjà été plusieurs fois évoqué en conseil municipal. En revanche la deuxième demande de subvention, qui représente une dépense de 900 000€ (dont la subvention ne couvrirait que la moitié) a été une surprise pour les élus qui ne connaissaient pas jusqu’ici le projet pour les jeunes.

Il s’agit d’un rachat par la mairie au conseil départemental de l’ancien CMP, situé au 36 rue Joineau. Ce lieu, d’environ 3 étages de 100 m2 chacun, + cour extérieure, aurait vocation à accueillir des services en lien avec la jeunesse ainsi que le lieu d’accueil jeunes 18-25 ans lui-même.

Cette procédure qui consiste à demander une subvention sans avoir préalablement défini le dossier s’explique par une obligation réglementaire. Si la subvention n’était pas demandée à cette étape, la ville n’aurait pas pu y prétendre. La destination du lieu fera donc l’objet d’une délibération lors d’un prochain conseil municipal.

Nous avons voté en faveur de cette demande de subvention, même si nous pouvons regretter par ailleurs que la destination du lieu n’ait pas été l’objet d’une discussion préalable. Nous aurons alors l’occasion d’interroger sur le projet lui-même : quel projet pour cette tranche d’âge ? Quels sont les jeunes de cet âge-là qui se tournent vers cette structure et pour quels besoins ? Par ailleurs, ce sera aussi l’occasion de s’interroger sur l’extension des surfaces dédiées aux services.

A noter tout de même : une fois la subvention accordée, il ne sera plus possible de changer la destination de ce lieu qui devra nécessairement être dédié à l’accueil des jeunes, sous peine de perdre la subvention.

Plus de pouvoirs au maire et moins au conseil municipal

 

Appel d'offres

Une nouvelle loi permet désormais à la ville de ne plus passer par la commission d’appel d’offres pour les marchés dits « spécifiques ». Or il s’agit de marchés importants qui concernent : la restauration, le  périscolaire, les prestations sociales, les marchés de services juridiques, les séjours des enfants et adolescents, et les classes transplantées.
Dans une logique que la loi qualifie d' »assouplissement », le maire dispose désormais d’une délégation pour prendre les décisions en la matière. Magnanime, ce dernier a décidé de maintenir la CAO à titre consultatif pour ces marchés, en y invitant le maire-adjoint et les élus concernés par ces marchés.
Autrement dit, pas les élus hors majorité. Au conseil municipal du 21 novembre 2016, nous avons voté contre ce point, Il contribue à dessaisir un peu plus les élus de la ville de la marche des affaires qui la concernent.

Culte, subventions et associations

Au menu du conseil municipal du 30 mars, il y avait, comme chaque année, le vote des subventions aux associations de la ville. Les élus d’A gauche autrement ont interrogé le maire sur les principes qui guidaient la mairie dans l’attribution des subventions qui – si l’on en juge au moins par leur titre – sont proches de tel ou tel culte religieux.
Eh bien… la réponse du maire a été assez rapide : « il s’agit d’associations culturelles, c’est à ce titre que nous leur versons une subvention ». Ajoutant : « D’ailleurs vous les connaissez bien ».
Et non, nous ne pouvons pas connaître les activités de toutes les associations du Pré ; mais le maire, lui, les connaît certainement, et d’ailleurs sa réponse le prouve. Il pouvait donc donner au Conseil municipal les indications permettant de bien repérer leur caractère culturel. C’est pour cela que nous l’interrogions.

Certes, le sujet est brûlant. Mais ce n’est pas en refusant obstinément d’aborder le sujet que les passions se calmeront. Bien au contraire.
En l’absence de toute information à ce sujet et face au refus du maire de nous informer et d’échanger, nous nous sommes abstenus sur l’attribution de subventions à ces associations.
Et nous avons voté contre le versement de la subvention à l’école Saint Joseph qui, comme toutes les écoles religieuses, est une école privée. A ce titre, elle peut bénéficier de financements privés. Mais quand il s’agit de financements publics, alors ces derniers doivent aller… aux écoles publiques.

Autolib au Pré….

Le stationnement payant dit de « courte durée » a été mis en place dans le centre-ville du Pré pour permettre notamment aux habitants de stationner –brièvement- pendant qu’ils font des courses. Il s’agissait donc de participer au développement du commerce local.

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Une station Autolib va être mise en place rue André Joineau, sans doute à côté de la station du P’tit bus du Pré. Elle accueillera 6 véhicules, ainsi qu’un espace réservé au rechargement des véhicules électriques des particuliers.  La Ville précise que « Son installation s’inscrit dans la volonté globale de la Ville de valoriser les modes de déplacements doux et écologiques ». Ce n’est pas nous qui contesterons cette volonté mais … ne pourrait-on pas faire un compromis en installant cette station dans un lieu moins central, plutôt que dans cette zone ou, précisément, il est intéressant de se garer pour faire ses courses.

Cela aurait été moins visible ? Continuer la lecture de Autolib au Pré….