C’est vraiment de cette façon que vous comptez mener le Conseil Municipal, à présent ?
En faisant taire un.e élu.e d’opposition parce que vous avez décidé, au bout de trois mots, que son intervention était « hors du sujet » ?
En décrétant que, si un vœu est proposé au Conseil, il donne lieu à un vote, mais pas à une discussion ? (NB. Le règlement intérieur de ce Conseil dit exactement le contraire, et c’est heureux !).
En « résumant » les propos d’élu.e.s d’opposition de façon complètement déformée puis en arrêtant le débat sans qu’ils/elles aient pu rectifier ?
En affirmant que les questions, les échanges, sont réservés aux commissions, et qu’en Conseil Municipal chacun.e doit juste expliquer son vote sur la délibération ? (NB. Alors que « délibérer » c’est justement…discuter en vue d’une décision).
Pourquoi vouloir comme cela étouffer les débats ?
Parce qu’il y a plusieurs groupes d’opposition et que les réunions ne doivent pas être interminables ? Alors visez ailleurs : au dernier Conseil, qui a duré 4h40, les élu.e.s des oppositions ont eu la parole pendant…43 minutes en tout.
Parce qu’un juge a annulé votre élection de l’an dernier ? Ce juge a eu pourtant de bonnes raisons, non ? Après une erreur (surtout) de la commission de propagande à la préfecture, des dizaines de votes n’ont pas été comptées, et sans cela vous n’auriez pas remporté cette élection au premier tour. Le juge a juste dit…la vérité, et respecté ces votes.
Parce que les Conseils Municipaux du Pré sont à présent filmés ? Soit dit au passage, c’était une de nos propositions dans la campagne électorale. Alors, redoutez-vous que des spectateurs entendent clairement nos explications ? Ou encore, voulez-vous affirmer devant ce public votre autorité ? En attendant, chacun.e peut ainsi vérifier ce que nous venons de décrire – même si cela demande un peu de patience !
Faire vivre la démocratie politique au Pré Saint-Gervais
Monsieur le Maire, quand notre groupe A Gauche Autrement s’est créé, en 1995, faire vivre la démocratie politique dans cette ville a été notre premier motif, et nous n’avons pas cessé depuis d’agir dans ce sens. Avec des modestes avancées, comme les tribunes libres dans PréVoir (bien rabougries, à présent), ou les rencontres préparatoires au débat budgétaire.
Après ces tout petits pas au fil des années, on a donc droit, ces dernières semaines, à un grand bond en arrière. À vous de voir si c’est ce que vous souhaitez, si c’est l’orientation qu’ont voulue vos électrices et électeurs. Nous pensons en tout cas respecter les nôtres en faisant tout pour que nos idées, nos propositions et – oui – nos critiques, soient exprimées autant qu’il le faut. C’est ce que nous continuerons de faire.