Départ mairie du Pré-St-Gervais, arrivée mairie du 19è, pour demander la mise à l’abri immédiate des personnes exilées
Depuis des semaines, les tunnels reliant Paris à la petite couronne (tunnel du Pré, tunnel de Pantin) sont occupés par des exilé.e.s, y compris des mineurs, des enfants, des femmes enceintes… Leurs conditions de vie sont inhumaines et inacceptables. Les pouvoirs publics sont dans l’inaction la plus totale.
Aussi nous, habitants et habitantes du quartier, associations, proposons de marcher dimanche 28 novembre entre la mairie du Pré-St-Gervais et la mairie du 19e arr. de Paris afin d’exiger leur mise à l’abri. Nos maires doivent répondre à l’urgence, et saisir les logements vides sur leur territoire.
Nous refusons que des personnes dorment à la rue alors qu’il y a autant de toits disponibles.
C’est vraiment de cette façon que vous comptez mener le Conseil Municipal, à présent ?
En faisant taire un.e élu.e d’opposition parce que vous avez décidé, au bout de trois mots, que son intervention était « hors du sujet » ?
En décrétant que, si un vœu est proposé au Conseil, il donne lieu à un vote, mais pas à une discussion ? (NB. Le règlement intérieur de ce Conseil dit exactement le contraire, et c’est heureux !).
En « résumant » les propos d’élu.e.s d’opposition de façon complètement déformée puis en arrêtant le débat sans qu’ils/elles aient pu rectifier ?
En affirmant que les questions, les échanges, sont réservés aux commissions, et qu’en Conseil Municipal chacun.e doit juste expliquer son vote sur la délibération ? (NB. Alors que « délibérer » c’est justement…discuter en vue d’une décision).
Pourquoi vouloir comme cela étouffer les débats ?
Parce qu’il y a plusieurs groupes d’opposition et que les réunions ne doivent pas être interminables ? Alors visez ailleurs : au dernier Conseil, qui a duré 4h40, les élu.e.s des oppositions ont eu la parole pendant…43 minutes en tout.
Parce qu’un juge a annulé votre élection de l’an dernier ? Ce juge a eu pourtant de bonnes raisons, non ? Après une erreur (surtout) de la commission de propagande à la préfecture, des dizaines de votes n’ont pas été comptées, et sans cela vous n’auriez pas remporté cette élection au premier tour. Le juge a juste dit…la vérité, et respecté ces votes.
Parce que les Conseils Municipaux du Pré sont à présent filmés ? Soit dit au passage, c’était une de nos propositions dans la campagne électorale. Alors, redoutez-vous que des spectateurs entendent clairement nos explications ? Ou encore, voulez-vous affirmer devant ce public votre autorité ? En attendant, chacun.e peut ainsi vérifier ce que nous venons de décrire – même si cela demande un peu de patience !
Faire vivre la démocratie politique au Pré Saint-Gervais
Monsieur le Maire, quand notre groupe A Gauche Autrement s’est créé, en 1995, faire vivre la démocratie politique dans cette ville a été notre premier motif, et nous n’avons pas cessé depuis d’agir dans ce sens. Avec des modestes avancées, comme les tribunes libres dans PréVoir (bien rabougries, à présent), ou les rencontres préparatoires au débat budgétaire.
Après ces tout petits pas au fil des années, on a donc droit, ces dernières semaines, à un grand bond en arrière. À vous de voir si c’est ce que vous souhaitez, si c’est l’orientation qu’ont voulue vos électrices et électeurs. Nous pensons en tout cas respecter les nôtres en faisant tout pour que nos idées, nos propositions et – oui – nos critiques, soient exprimées autant qu’il le faut. C’est ce que nous continuerons de faire.
À gauche autrement est intervenue lors du conseil municipal du 8 février 2021 à l’occasion de la présentation du rapport d’orientations budgétaires.
Ce rapport est important, il préfigure le budget qui sera à l’ordre du jour du Conseil municipal du 22 mars 2021.
Notre intervention a rappelé une nouvelle fois l’importance d’associer les élus de l’opposition aux grands projets impactant la ville (densité, végétalisation, services aux citoyens, crèches, écoles…). Or nous découvrons souvent les projets une fois bouclés : Busso, le 12 rue Semanaz, par exemple. Sans concertation réelle avec la population et bien sûr les riverains, et sans avoir pu porter la contradiction constructive au nom des électeurs qui nous ont fait confiance.
Sur la question budgétaire, nous avons exprimé notre conviction que l’on peut procéder autrement avec les mêmes ressources, y compris en intégrant des mesures exceptionnelles liées au COVID comme en 2020. Nous pensons, qu’en période de taux faibles, et qui plus est de crise, il est préférable d’épargner au plus juste des besoins et d’inscrire au budget de fonctionnement une politique ambitieuse de création et d’amélioration des services aux citoyens.
La ville pourrait ainsi : – Se substituer temporairement à un gouvernement LREM qui ne veut pas étendre le RSA aux 18-25 ans (une mesure d’ailleurs partiellement inscrite au programme de la majorité municipale mais pour quand ?), – Soutenir l’action sociale et solidaire au-delà du restaurant solidaire, – Coordonner l’aide aux devoirs sur tout le territoire du Pré, – Lancer une opération « Territoire Zéro chômeur longue durée » sur un quartier du Pré, en liaison avec Pantin par exemple qui a lancé une réflexion.
S’il est un domaine sur lequel le maire communique dans cette période pré-électorale, c’est bien celui de Busso.
La majorité municipale, après avoir pris tant d’années pour prendre au sérieux les demandes adressées par les habitants et les associations en matière d’espace vert, d’écologie, s’érige désormais en chef de file de l’écologie et de la concertation.
Il y avait donc 5 projets en lice et l’un d’entre eux a été retenu.
Les panneaux d’information électroniques du Pré indiquent que « La ville a choisi ». Alors, la ville, c’est le maire ? Avec les 2 à 3 adjoints qui l’entourent ?
Les projets en compétition ont certes été présentés lors d’une séance ouverte à tous
Le journal Prévoir affirme que le projet retenu (celui de Cogedim) traduit le choix de la plupart des participants à la présentation des projets, qui ont remis des fiches sur lesquelles ils ont indiqué leur souhait. Et ce souhait correspond à celui de « LA VILLE », comprenez le maire et son staff.
Pour ceux qui auraient souhaité connaître un peu plus en détail les propositions des autres projets, c’est dommage, c’est trop tard ! Elles ne figurent plus sur le site de la ville. Il fallait être là à la présentation.
La mairie s’est bien gardée d’organiser un vote sur ces projets, pas plus qu’elle n’a envisagé de soumettre à la population le projet retenu pour l’examiner plus en détail et y apporter d’éventuelles modifications.
Ce processus de concertation, que la mairie présente à ses habitants comme un modèle, se solde donc, à la fin des fins, par le choix… du maire.
S’il est un moment où ce projet phare pour la ville aurait dû et pu être discuté, c’est bien celui de l’élection municipale. C’est ce qu’ont proposé les élus d’A gauche autrement dans un vœu lors du dernier conseil municipal.
Ce n’est pas ce qu’a choisi l’équipe à la tête de la mairie, qui a choisi de passer en force. À leur tour, les électeurs s’empareront peut-être de ces élections pour faire entendre leur voix ?
La bibliothèque du Pré-Saint-Gervais (46 avenue Jean Jaurès) accueille le repair-café du Pré le 11 mai 2019 à partir de 11 h jusqu’à 17 h. Des bénévoles réparent avec vous les objets de votre vie courante qui ne fonctionnent plus. S’ils sont réparables, ils ne seront pas jetés !
C’est la réflexion que risquent de se faire les nombreux participants à la 2e concertation sur le devenir du site Busso, organisée par la municipalité le 12 février dernier. Invités à venir donner leur avis et « à construire le projet en s’aidant de plans, d’expertises, de maquettes… », les habitants ne se sont pas limités à parler hauteur d’immeubles, couleurs, volumes… A l’unanimité, les délégués de table ont demandé à revoir à la baisse le nombre de logements prévus, pour privilégier un espace de nature, de respiration, et des équipements qui répondent aux besoins des habitants et animent la ville. Cette réaction n’était pas prévue au programme. D’où la réaction fort contrariée du maire qui, en conclusion, a opposé « urgence sociale » à l’assemblée qui lui parlait « urgence climatique ». Et qui a affirmé qu’il lui faudrait avant tout tenir compte des demandes des habitants en matière de logement. Alors, pour ne pas détourner les habitants de la politique de la ville, il faut redonner tout leur sens aux mots. Et celui de « concertation » suppose d’associer ceux qui donnent leur avis d’un bout à l’autre du projet.
Pour le citoyen lambda, un conseil municipal, c’est l’endroit où l’on discute et où l’on tranche sur les principales affaires de la ville, où l’on apprécie les choix qui ont été faits. Eh bien, ce n’est pas si évident que cela. Quelques exemples…
Depuis des années, les élus d’A Gauche autrement se heurtent à la majorité municipale sur la fonction du conseil municipal. Là où nous souhaiterions pouvoir être informés et échanger sur les principales affaires de la ville, la majorité municipale limite la fonction de ce conseil aux seuls points qui nécessitent un vote du point de vue de la loi. Et il se trouve que certaines affaires importantes de la ville ne nécessitent pas ce vote. Donc on n’en parle pas !
Lundi soir 18 février, débat au Conseil municipal sur le Rapport d’orientation budgétaire pour 2019 – avant le vote du budget qui aura lieu quelques semaines plus tard. Au début de ce rapport, un exercice obligé : dix pages de synthèse de la situation économique, en France et dans le monde. Des constats assez généraux, qui mènent droit à cette conclusion concrète, pour la commune : va falloir « maîtriser les dépenses ». Continuer la lecture de Frondeurs… mais pas trop→
Le conseil municipal du Pré -Saint-Gervais du 26 novembre 2018 se tenait quelques jours après les événements dramatiques qui se sont déroulés à Marseille, avec la chute d’un balcon d’un habitat très dégradé. L’un des points évoqués au cours du conseil municipal consistait précisément à agir dans le cadre du renouvellement urbain. Il s’agit là d’un bloc avec de l’habitat dégradé, voire abandonné et peu d’activité (excepté un garage automobile). Dans le cadre de la lutte contre l’habitat indigne, un projet sur un îlot situé entre le 26 et le 40 rue Stalingrad nous a été proposé, visant la la démolition-reconstruction de l’ensemble du bâti, la création de « continuité verte » afin de relier les nouveaux programmes de la rue Carnot à cet îlot à requalifier.
Ce projet consiste à implanter de nouveaux immeubles, construits en retrait de la rue, avec la création d’un espace vert sur le long de la rue Stalingrad. Il s’agit d’un programme de 25 logements avec jardins en cœur d’îlot, composé au deux tiers par des logements en accession et d’un tiers de logements sociaux. Nous avons voté en faveur de ce projet, dont nous espérons qu’il contribuera à redonner un nouveau visage à ce quartier qui n’a que trop attendu ce renouvellement.
Le « Prévoir » hors-série, déposé par la municipalité du Pré dans les boîtes aux lettres de tous ses habitants, après le changement de maire, a dû laisser bien des lecteurs interloqués :
ceux qui ont assisté au Conseil Municipal où cette élection a eu lieu ;
ceux à qui ils en ont parlé ;
ceux qui ont lu le reportage qu’en a fait le Parisien ;
et à présent, ceux qui auront sous les yeux le procès-verbal du conseil municipal, mot à mot, qui – du moins on l’espère – sera prochainement en ligne sur le site de la ville. Revenons au numéro hors-série : on y salue Gérard Cosme au moment de son départ, on y présente le nouveau maire Laurent Baron, tout cela est d’usage. Mais il était risqué de vouloir rendre compte du déroulement de la séance. Ou bien on disait la vérité : huées et interpellations pendant plusieurs interventions ; critiques directes par un des maires-adjoints de l’équipe précédente ; réplique sévère venant d’une autre élue de la majorité…pas facile, sans doute, d’expliquer franchement tout cela aux citoyens du Pré. D’où l’autre variante : raconter les approbations, les applaudissements, les sourires, brandir des photos joyeuses et oublier tout le reste. C’est le choix que la mairie a fait.
Et ce n’est pas le bon. Car il fait peu de cas de besoins profonds chez les citoyens, dans notre ville comme partout : un besoin de simplicité, de modestie, et de vérité. Avec ce genre de propagande, c’est à chaque fois la vie politique, dans son ensemble, qui recule.