La bataille de l’eau à EST-ENSEMBLE, une longue histoire

La coordination Eau Ile de France revient dans un papier très détaillé sur une histoire de plus de dix ans : la question de l’eau et la bataille citoyenne pour une gestion publique de ce bien commun dans notre territoire.

Nous reprenons ci-dessous de longs extraits et vous invitons à aller le lire dans son intégralité sur le site de la coordination.

eau bien commun

 » A sa création en 2010, la communauté d’agglomération Est Ensemble décide d’assumer l’exercice de la compétence eau. Un choix volontaire qui marque tout l’intérêt des élu.e.s pour la gestion de ce bien commun essentiel ; un intérêt jamais démenti depuis dix ans et partagé largement par les citoyen.ne.s du territoire. Ce choix est rapidement interrogé devant les conséquences juridiques et opérationnelles, alors largement méconnues, d’un tel acte.

Toutes les communes d’Est Ensemble qui avaient auparavant la compétence eau, étaient membres du Syndicat des eaux d’Île-de-France (SEDIF). La question était donc posée à la communauté d’agglomération naissante de savoir si, malgré le choix initial des élu.e.s, elle rejoignait le SEDIF ou allait exercer elle-même sa compétence en créant une régie publique. C’est la première hypothèse qui, finalement, l’emporte à la fin de l’année 2010 à l’issue d’un an d’un débat intense et approfondi entre les élu.e.s, les différentes formations politiques, les associations comme la Coordination EAU Île-de-France ou Attac et de nombreux citoyen.ne.s.

Dans les années suivantes, Est Ensemble est membre du SEDIF mais les réflexions et le travail relatif à l’avenir de l’exercice de la compétence eau se prolongent et s’intensifient.

De premières études permettent d’examiner différents scénarios. Des contacts sont à l’époque notamment pris avec « Eau de Paris » qui propose une alimentation via Montreuil à partir de son usine de Joinville.

Sans que les bureaux d’étude ne puissent recueillir l’ensemble des informations demandées au SEDIF, un nouvel audit est présenté en décembre 2013 aux élu.e.s d’Est Ensemble. Le choix de la gestion publique y est réaffirmé mais la mise en œuvre de la régie semble, alors, trop complexe à concrétiser, d’autant qu’une sortie du SEDIF nécessiterait l’accord des 2/3 des membres de son Comité syndical. La situation paraît alors bloquée.

En 2015, la réforme territoriale change la donne. Est Ensemble devient à partir du 1er janvier 2016 un des douze établissements publics territoriaux (EPT) de la métropole du Grand Paris. Le nouvel EPT bénéficie du transfert de la compétence eau et se retrouve de facto et de jure, hors du SEDIF et a jusqu’au 31 décembre 2017 pour décider d’exercer directement la compétence ou de ré adhérer au SEDIF.

Les débats et les mobilisations des années précédentes ont porté leurs fruits. En décembre 2017, Est Ensemble vote la « non-adhésion » au SEDIF, comme deux autres territoires, Grand Orly Seine Bièvre et Plaine commune. Est Ensemble quitte alors le SEDIF. Un pas important vers la gestion publique est franchi. Une convention provisoire est signée avec le syndicat pour deux ans, afin d’assurer la continuité du service public pendant la transition.

De nouvelles tensions apparaissent cependant en 2018-2019. Conservant comme principe fondamental le libre-choix laissé aux communes, et en raison de la demande des deux maires concernés, les élus des neufs villes d’Est Ensemble décident de permettre à Noisy-le-Sec et à Bobigny de ré adhérer au SEDIF en janvier 2019, et obtiennent du SEDIF une prolongation de six mois de la convention provisoire, jusqu’au 30 juin 2020.

>>> Lire la suite sur le site de la coordination eau Ile de France

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