Frondeurs… mais pas trop

budgetLundi soir 18 février, débat au Conseil municipal sur le Rapport d’orientation budgétaire pour 2019 – avant le vote du budget qui aura lieu quelques semaines plus tard. Au début de ce rapport, un exercice obligé : dix pages de synthèse de la situation économique, en France et dans le monde. Des constats assez généraux, qui mènent droit à cette conclusion concrète, pour la commune : va falloir « maîtriser les dépenses ».
Nous autres élus d’à Gauche Autrement, devions-nous réagir sur ces dix pages, ou faire porter seulement nos remarques sur la suite, sur les questions gervaisiennes – comme l’a fait de son côté le maire –adjoint aux Finances en présentant le rapport ? Nous avons jugé que cela valait le coup, quand même, de signaler : 1) que le terme « maîtrise des dépenses » sonne bien, s’il s’agit de ne pas dilapider l’argent public, mais beaucoup moins bien si on l’entend comme « se serrer la ceinture du côté des services quotidiens que la ville rend à ses habitants » ; 2) que si le mot d’ordre général est à la compression de ces dépenses, c’est – entre autres – à cause de l’obstination, depuis des années, à limiter le déficit public de l’Etat sous les fameux « 3% », alors qu’après la crise financière de 2008-2009 il aurait fallu au contraire assouplir cette contrainte ; 3) qu’en 2013, un gouvernement et une Assemblée (souvenez-vous lesquels) ont instauré, et renouvelé année après année, le CICE, Crédit d’Impôt Compétitivité Emploi, qui a coûté une fortune, et n’a assuré ni la compétitivité (ce qui a crû, ce sont les dividendes, pas les investissements), ni l’emploi (vous vous souvenez, « l’inversion de la courbe du chômage »… ?). Au bout de tout cela, coupes claires dans les ressources des communes, bien précieuses pourtant, pour agir localement sur les inégalités sociales, le chômage, l’éducation, l’environnement.
Ce petit discours, il s’est trouvé plusieurs élus socialistes pour l’approuver d’un mouvement de tête…oh, très discret. Plus tard, en fin de réunion, certains sont venus nous tenir des propos audacieux, sur le thème « vous avez raison, d’ailleurs moi, le CICE, je n’étais pas d’accord… ». OK, Messieurs-dames, mais on ne vous a pas trop entendus vous exprimer, à l’époque. Ni ce soir, d’ailleurs, pourtant vous aviez des micros, juste devant vous. Les deux seules réactions audibles sont venues de l’adjoint aux Finances, déjà cité, et de l’ex-président de l’Assemblée Nationale, présent ce soir-là (ça arrive) et qui n’allait pas rater l’occasion d’un discours. Des propos mi-chèvre mi-chou, sur le thème « on n’a pas fait tout bien, mais d’autres font pire », air connu.
Et on est passé à autre chose. La capacité d’autocritique, chez nos collègues socialistes, se déploie dans la discrétion.

3 réflexions sur « Frondeurs… mais pas trop »

  1. bonjour
    pourquoi ne vous ne faite pas la chasse aux voiture ventouses aux pré st gervais et surtout a Gabriel périe et pourquoi la police municipale n interviens pas dans ce quartier pourquoi nous payons cette police qui serre a rien merci de faire le nécessaire a la mairie .
    bien a vous

    1. Bonjour, nous sommes élus mais nous ne sommes pas dans la majorité municipale (comme vous pouvez le comprendre dans cet article). Par conséquent nous n’avons aucun pouvoir sur les services de la ville. C’est le maire qui a ce pouvoir. Nous pouvons agir en demandant un bilan de l’action de la police municipale qui représente un effort financier important dans le budget de fonctionnement de la ville. C’est ce que nous avons demandé lors du dernier conseil municipal.

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