Vivre la Ville … Ensemble avec l’écologie


DSC01275Faire de l’urbanisme, pas de l’immobilier

La maîtrise de l’espace est une mission fondamentale pour une municipalité, surtout au Pré, petite ville avec beaucoup d’habitants dans peu d’espace. Quels nouveaux espaces récupérer, rénover, aménager ? Pour y mettre quoi ? Entreprises, commerces, logements, équipements publics ? La municipalité sortante a trop souvent laissé aux promoteurs le soin de décider à sa place.

Une preuve s’il en faut : l’usine Guitel, patrimoine remarquable qui, sans l’action d’une association, aurait été entièrement démolie pour édifier une zone de logements banale ; aujourd’hui les immeubles en construction préservent en partie le caractère des lieux, au bénéfice de la mémoire locale mais aussi au bénéfice – en argent comptant celui-là – de son promoteur. Et n’oublions pas que le devenir de la partie ouest réservée aux activités est toujours aussi incertain.

Qu’en sera-t-il des autres zones de la ville qui « bougeront » dans les années à venir :

• L’îlot Danton/jardin partagé

• L’ex-usine Busso

• Le garage municipal, rue Augier

• Le secteur de l’église et du square Allende

Ces dossiers, à Gauche Autrement et ses élus les connaissent bien. L’expérience nous a montré qu’il n’y pas de bon projet sans l’avis de la population. La municipalité sortante a trouvé la forme des ateliers urbains, réunissant Gervaisiens, élus et professionnels pour discuter de certains projets.

Nous agirons pour que, sur ces projets comme sur d’autres, les habitants aient une vraie capacité d’intervention et puissent suivre la manière dont leurs avis sont pris en compte.

Mieux se déplacer sans voiture …

La situation s’est bien améliorée en quelques années, non pas grâce au Pré, mais grâce à Paris (mise en place du tramway, Vélib, Autolib) et à la Région (amplitude et parcours du P’tit Bus, dézonage le week-end).

Reste à concevoir un vrai plan de circulation vélos : au Pré, il n’est ni utile ni possible de faire beaucoup de pistes cyclables. On peut en revanche faciliter la circulation des vélos : contresens cyclables, «tourne à droite », sécurisation des carrefours, création de stationnements vélos et motocycles. Tout près de nous, le 20e arrondissement montre l’exemple.

Resterait aussi à étudier des améliorations pour les piétons : par exemple, la possibilité d’une zone piétonne autour du marché le samedi matin.

Et si l’on se déplaçait moins ?

Les liaisons électroniques se développent de plus en plus et permettent d’économiser des heures de fatigue et beaucoup d’énergie ; ce qui passe par le développement de réseaux comme la fibre optique, utiles également à la vie économique.

… ou avec voiture

Soyons clairs : nous sommes défavorables à l’usage de la voiture pour les déplacements dans la ville, sauf bien sûr pour les personnes ayant des difficultés de mobilité. Les distances sont courtes et l’offre de transports en commun est suffisante. Par contre, il est légitime que les véhicules puissent entrer et sortir facilement de la ville pour des trajets plus longs, et les récents aménagements de la Porte des Lilas et de la Porte de Pantin ne facilitent pas la tâche.

Le stationnement payant est en place depuis 2011 ; il était préconisé par un maire-adjoint à Gauche Autrement en 2005. Il n’est jamais plaisant d’avoir à payer, mais les résultats sont là : après les tensions et ajustements des premiers temps, la situation  s’est améliorée, au moins en journée, par la réduction des voitures ventouses et des véhicules venant des communes voisines. Pour poursuivre, la priorité aujourd’hui est de lutter vraiment contre le stationnement en double file.

Relancer le commerce et l’activité économique

Le déclin des commerces de proximité ressenti depuis de nombreuses années semble calmé, et le centre-ville connaît un peu plus d’animation depuis l’arrivée du Monoprix et du Franprix. Le marché du samedi s’est un peu réveillé grâce à la P’tite Criée. Cette idée de transformer « le bas du marché » en lieu d’animation avait d’ailleurs été proposée par à Gauche Autrement.

Au plan des activités, la désertification continue. Une des dernières entreprises notables de la ville, Busso, vient de fermer ses portes. L’immeuble de bureaux Yvoire en entrée de ville n’a jamais connu une pleine occupation. Cela augure mal du programme d’activités prévu rue Carnot sur le site Guitel.

Pour revitaliser l’activité économique dans notre ville, nous proposons entre autres d’étudier avec les commerçants, y compris  ceux du marché, la création d’un service mutualisé de livraisons à domicile. Nous travaillerons aussi à développer le commerce équitable, l’économie sociale et solidaire ; ainsi la ville pourrait impulser la création d’une coopérative d’activité et d’emploi (CAE) où les salariés, tout en étant leur propre patron, peuvent mutualiser leurs savoir-faire et bénéficier de droits sociaux.

Rénover les logements

En matière de logement social, les dernières années ont vu la réhabilitation, parfois dans la douleur, de la Cité Jaurès ; celle des «Briques rouges » est en cours dans des conditions tout aussi pénibles. Restructuration des logements, mise aux normes des salles de bain, des ascenseurs, isolation, « résidentialisation » à Jaurès…

Dans le logement privé, l’habitat ancien est encore très présent au Pré-Saint-Gervais. Des dispositifs d’aide existent pour aider à la rénovation : opération programmée d’amélioration de l’habitat (OPAH) et pour les habitats les plus dégradés, souvent possédés par des marchands de sommeil, RHI (résorption de l’habitat insalubre).

La mairie a grandement son mot à dire dans la programmation de ces opérations.

Dans ces situations critiques et au-delà, nous veillerons particulièrement à l’isolation des murs, des fenêtres, à la rénovation du chauffage, des ascenseurs, des éclairages, en optant pour des matériels plus sobres. Les économies d’énergie, c’est mieux pour la planète et aussi pour les charges des locataires. Enfin, dans ces opérations la tentation est souvent grande de démolir/reconstruire ; pourtant, il peut être bien plus intelligent de rénover. C’est écologiquement plus sain, en termes de transports de matériaux, de pollution, d’émissions de gaz carbonique.  Et, l’expérience le montre, c’est rentable.

Énergies, eau : consommer moins, payer moins

Depuis 2008, le gaz a augmenté de 35%,
l’électricité de 30%

Ceci peut encourager à la sobriété, notamment en électricité d’origine nucléaire, mais c’est dramatique pour une partie de la population qui a de plus en plus de mal à payer ses factures, voir notre publication à venir sur l’égalité.

 Quelques propositions

• Soutenir les populations confrontées à
la précarité énergétique : les dispositifs existent mais les personnes concernées doivent en être mieux informées.

• Informer les propriétaires des améliorations possibles sur leurs bâtiments, notamment en matière d’isolation, et des aides possibles ;
la ville est adhérente de l’Agence locale de l’énergie, mais les actions sont peu visibles sur le terrain.

• Faire un audit des consommations énergétiques de la commune et un plan de réduction. C’est annoncé dans l’Agenda 21 mais sans aucun engagement.

• Encourager la production d’énergie renouvelable, notamment du solaire, tant sur les bâtiments publics que sur les immeubles particuliers.

• Faire que les nouveaux bâtiments municipaux ou construits à l’initiative de la commune soient à énergie positive, c’est-à-dire qu’ils produisent plus d’électricité qu’ils n’en consomment. Ainsi font près de nous Pantin et Montreuil.

• Au 1er janvier 2016, l’électricité des services communaux sera achetée par marchés publics via les syndicats intercommunaux ; c’est l’occasion d’exiger une proportion d’électricité d’origine renouvelable.

• Assurer une gestion plus économe des éclairages publics.

• Limiter l’usage des véhicules municipaux diesel et former les chauffeurs à l’éco-conduite.

• Reprendre en régie publique la fourniture et distribution de l’eau actuellement confiées à la multinationale Véolia, pour mieux maîtriser la tarification et la qualité sanitaire.

Cantines scolaires : manger plus sain

La place des produits bio dans les cantines scolaires : 2 menus par mois ! Rappelons que le Grenelle de l’environnement fixait un objectif de 20% de bio dans la restauration collective de l’État ; il y a donc du pain (bio) sur la planche. Mais il faut raisonner aussi en termes de circuits courts, c’est-à-dire utiliser des produits qui ne fassent pas des centaines de kilomètres pour arriver dans l’assiette ; tout en veillant au prix des repas, qui doit rester accessible à toutes les familles. Utopie ? Cela se fait déjà ailleurs et les filières se développent.

Vivre dans une ville plus verte

En matière d’espaces verts, le Pré s’en remet aux communes voisines et néglige les siens. Certes on manque de place, mais on pourrait au moins :

• Préserver les squares existants et soutenir le jardin partagé : ce superbe espace de sensibilisation à la nature et à la biodiversité est menacé, non de disparition, mais de déménagement, dans le cadre de la restructuration de l’îlot Danton. Nous ferons tout pour qu’il ait une place dans le nouveau projet, ou, à défaut sur la ville.

• Adopter des méthodes d’entretien plus douces : l’Assemblée nationale vient de voter l’interdiction des pesticides dans les espaces publics à compter de 2020 ; Paris le fait depuis
plusieurs années. Et si l’on s’y mettait dès 2014 ?

• Préserver les arbres : non aux élagages agressifs et aux abattages de circonstance.

 

Limiter et trier nos déchets

Gérer les déchets, c’est d’abord en produire le moins possible ; ensuite les trier pour que l’on puisse les traiter et recycler de la meilleure manière ; enfin les transporter.

La gestion et l’enlèvement des ordures ménagères sont confiés à l’intercommunalité depuis 2012 ; si le service est de manière générale satisfaisant, force est de constater que dès qu’un besoin particulier se fait sentir, nous avons l’impression d’appeler aux abonnés absents.

Nos propositions

• Dédier véritablement à notre ville un agent « ambassadeur du tri » qui aura une connaissance précise du terrain, pourra répondre aux questions et faire des actions de sensibilisation au tri.

• Montrer l’exemple dans les services de la ville en matière de tri… et ce dès le scrutin des municipales en disposant des poubelles jaunes dans chaque bureau de vote.

• Faire en fin de marché un véritable tri des cagettes, cartons et autres déchets ; un tel système pourrait être étendu aux commerçants sédentaires qui sont confrontés aux mêmes
problèmes d’évacuation des emballages.

 Vivre la Ville … Ensemble

Urbanisme : reprendre la main sur les promoteurs, associer les habitants

Logement : encourager l’isolation et les rénovations de chauffage pour baisser les charges

Circulation : plan vélo, zone 30 en centre-ville

Commerce / activités : commerce équitable, économie sociale
et solidaire, coopérative d’activité et d’emploi (CAE)

Déchets : inciter les élus et les services municipaux à montrer l’exemple ; avoir un personnel dédié au suivi et à l’information sur le tri

Bio : augmenter l’usage des produits bio, de proximité dans les cantines scolaires

Espaces verts : peu d’espaces, raison de plus pour les gérer avec soin; supprimer les pesticides, préserver les arbres

Energies / eau : Garantir le droit à l’eau pour tous par la création d’une régie publique

 

 

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