Il existe sur Le Pré Saint Gervais une aspiration à une autre politique à gauche.

Voici la déclaration publique des élus A Gauche Autrement lors du premier conseil municipal ayant suivi les élection municipales de mars 2014.

A Gauche Autrement

« Je voudrais d’abord souligner les résultats obtenus par A Gauche Autrement lors de ces élections municipales : près de 19%, en hausse de plus d’un point.

Alors que la gauche gouvernementale et ses alliés enregistrent une nette baisse, je peux dire que nous sommes la gauche qui ne recule pas. Nous y voyons la confirmation que nos idées ont un écho au sein de la population du Pré-Saint-Gervais.

Quelle que soit l’autosatisfaction de l’équipe sortante concernant son bilan et son score, voici une nouvelle preuve qu’il existe sur notre ville une aspiration à une autre politique à gauche…

Sur notre ville… et ailleurs ! Car dans de nombreuses villes en France, le succès des listes alternatives montre la nécessité d’une politique qui rejette l’austérité. Or il semble que le gouvernement s’apprête à confirmer son pacte de responsabilité, qui se traduira par 50 milliards d’économie pour les trois ans à venir, dont 3 milliards pèseront sur les collectivités territoriales, donc sur les services apportés aux habitants. Contrairement à ce que laisse croire l’équipe sortante, on ne rend pas le même niveau de service avec moins de ressources. Moins de ressources, c’est soit moins de services, soit des services que les habitants paieront plus cher.

Je souhaite aussi rappeler que notre assemblée, dans son ensemble, a été désignée par une minorité d’électeurs. La majorité municipale issue de cette élection est évidemment légitime, mais elle représente 23 % des inscrits. Par ailleurs, avec le système de représentation qui régit ces élections, un conseiller de la liste PS représente 78 habitants quand par exemple un conseiller municipal A Gauche Autrement en représente 254. Nous profitons donc de cette assemblée de mise en place du conseil, pour rappeler que nous sommes favorables à une représentation proportionnelle, dans toutes les institutions. Et nous en profitons aussi pour réaffirmer notre exigence qu’il soit mis fin, dès aujourd’hui, au cumul des mandats. Pourquoi attendre 2017 pour mettre en œuvre cet engagement pris par le PS en 2012 ? La vie d’une ville mérite qu’on s’y consacre pleinement.

Je voudrais maintenant souligner deux ou trois de nos priorités pour la mandature qui s’ouvre.

Nous réaffirmons la nécessité d’une politique alternative, qui s’appuie sur les services publics au service de tous. Au sein de l’intercommunalité, il est désormais une occasion toute trouvée de la mettre en œuvre, concernant la gestion de l’eau.

D’une part nous sommes favorables à engager les démarches pour sortir du SEDIF, sans attendre la fin du contrat SEDIF-Veolia en 2023. En 2010, l’argument des socialistes, pour voter l’adhésion au SEDIF, était qu’il fallait assurer la continuité du service public en attendant une nouvelle étude et qu’on pourrait en ressortir après. L’étude a été réalisée, ses résultats sont connus, il faut donc sortir du SEDIF maintenant.

D’autre part, il faut créer le cadre institutionnel adéquat : une régie d’Est Ensemble ou un établissement public commun avec Paris – d’autant que la ville de Paris et Eau de Paris sont favorables à ce processus.

J’insiste, enfin, et cela ne surprendra pas, sur le fonctionnement de ce Conseil, et des commissions qui le préparent. Je rappelle nos propositions, au cours de cette campagne et depuis bien des années:

·        Débattre de tous les sujets importants et ne pas se limiter à ceux que la loi impose.

·        Aborder des questions sur lesquelles plusieurs options sont possibles, sans que la décision ait déjà été prise.

·        Pour les gros projets, engager des discussions précoces : vers la fin de l’été, pour évoquer ceux qui seront au budget de l’année suivante.

·        Pour les budgets qui s’étendent sur plusieurs années, en parler dès le début et y revenir autant qu’il le faut.

La démocratie au sein du conseil doit aussi s’appuyer sur un fonctionnement effectif et régulier des commissions. Celles-ci devraient permettre aux conseillers de prendre une part active à la préparation des décisions, pour en finir avec le fonctionnement d’un conseil qui se résume à une chambre d’enregistrement. Ces échanges pourraient être éclairés par des interventions de personnes extérieures. Elles permettraient des discussions, des élaborations partagées sur les projets d’ampleur tels que, par exemple, la construction de la future école, ou la transition énergétique sur la ville.

J’ai rappelé que, comme bien d’autres listes de gauche alternative dans le pays, nous ne reculons pas en audience. Nous ne reculerons pas non plus devant nos engagements, que nous tiendrons tout au long de cette mandature. Le résultat des élections, l’augmentation continue de l’abstention, sont autant de signaux envoyés à la classe politique, au sein même de cette ville. Des changements d’ampleur doivent être apportés. Il est encore temps. »

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